Relation hommes-femmes part 6 : les filles naissent dans les roses, les garçons dans les choux, toutes nos différentes viendraient-elles de là ?
D'ailleurs, pourquoi mêle-t-on sexe et jardinage ? 🤣
Cet article tente une explication sur nos différences psychologiques et donc comportementales : façon d'agir, de parler, de raisonner...
être vue...
L'homme et la femme sont différents psychologiquement parlant. C'est le sujet de nombreuses blagues sexistes ou de spectacles comme ceux de Florence Foresti ! Tout le monde sait qu'il y a des différences réelles et qu'on peut faire des généralités.
Bien sûr, ensuite, on affine selon chaque individu comme toujours en psycho.
Vous êtes-vous un jour demandé pourquoi toutes ces différences ?
en arrière-plan, la mère...
L'astrologie fait des corélations en fonction de la date, heure et lieu de naissance, l'ennéagramme nous classe en 9 catégories qui ont des affinités entre elles ou non... D'autres systèmes encore essaient de nous décoder. Mais les différences hommes-femmes... Sont-elles seulement dues au fait que les filles naissent dans les roses et les garçons dans les choux ?!
Première observation, on n'est pas élevé de la même façon si on est une fille ou si on est un garçon. C'est le regard des parents qui nous façonne enfant. La place dans la fratrie joue aussi un grand rôle. Les enfants doivent se faire remarquer des parents et ils utilisent des stratégies qui s'élaborent en fonction de celles des frères et soeurs.
Pourtant il existe une "globalité-fille" et une "globalité-garçon" auxquelles s'ajoutent des différences de caractères en fonction des parents et de la place. À quoi est due cette globalité ?
Observation encore : nous sommes tous élevés par des femmes. Les pères qui changent les couches et s'occupent à plein temps des bébés ça ne se voit que depuis quelques années et c'est encore rarissime. N'entrons pas dans les polémiques du pourquoi, il y a un peu de tout, mais de toutes façons peu de femmes laissent la place aux hommes même si elles prétendent le contraire et puis c'est vrai que peu d'hommes ont envie de changer cette habitude familiale ou sociale.
C'est encore une majorité de femmes qui s'occupent de la femme enceinte et du bébé : les puéricultrices et sages-femmes dans les maternités, les doulas à la maison... J'ai cherché, des masculins existent (pas pour doula) : "puériculteur", mais j'avoue ne jamais avoir entendu ce mot ! Pour "sage-femme" il y eu un essai idiot de "homme-sage-femme" puis on est revenu à "accoucheur" mais c'est souvent un médecin qu'on appelle comme ça, une sage-femme n'est pas médecin. À la crèche, presque tout le personnel est féminin, une nounou-homme vous en connaissez ?
J'ai observé mon propre comportement avec mes bébés et c'est vrai que je n'ai pas porté le même regard sur ma fille et sur mon fils. Attention hein, rien à voir avec aimer plus ou moins. Rien à voir avec je désirais plus une fille qu'un garçon ou l'inverse non mais j'ai beaucoup plus facilement assimilé ma fille à moi. Mon fils était quelqu'un d'autre, comme un complément. J'ai pensé que c'était à cause de l'histoire globale de ma famille. J'ai creusé cette piste... elle est intéressante, nous projetons beaucoup de notre histoire sur nos enfants mais ça n'explique pas tout.
Et j'ai croisé le chemin de "Laurence Olivier", psychanalyste et écrivain. Je ne mets pas en lien son site car il se trouve qu'il est tenu par un de ses élèves qui m'a jetée quand je lui ai écrit. Soit disant que n'étant pas une de ses élèves directes ça ne me donnerait pas le droit d'avoir un avis. Bon. N'empêche qu'étant lectrice assidue de ces ouvrages, je prends ce droit tout en précisant que cet écrit n'engage que moi.
L'ouvrage qui a éclairé toutes mes recherches c'est "Les enfants de Jocaste". Le début du livre est fastidieux, l'auteur rappelle à ses pairs qu'elle est une grande et bonne psychanalyste, ce dont je ne doute pas mais dont je me fous. La psychanalyse, je trouve que ça date et que ça commence à être bien dépassé !
Mais ensuite vient La révélation du livre, la mise en mots de plein de choses que je pressentais : toute cette explication sur le regard, le regard que reçoit le nouveau-né, regard-désirant ou non. Ce regard du parent qui s'en occupe, qui change la couche et donne le bain, regard qui est toujours sexué. Ce qui ne signifie pas qu'on pense au sexe avec son bébé naturellement mais que le sexe du bébé est très important.
côté ROSE :
Ce regard qui leur manque, elles le posent sur nous...
Une mère change la couche de sa fille et tout ce qu'elle vit en tant qu'adulte, ce qui a rapport sa féminité, son acceptation (ou son rejet) de son sexe, sa joie d'être une fille, une femme, ses peurs, sa révolte de ne pas être un homme... tout ça est là et ressort devant ce petit sexe de fille. Il y a de l'émotionnel mais pas de "regard désirant" puisque c'est le même sexe que le sien. S'ajoutent à ce manque premier pour le bébé-fille, toutes les phrases des "mauvaises fées" autour du berceau. Ça commence à la maternité avec la puéricultrice (pardon pour celles qui sont de bonnes fées mais j'ai eu tant de témoignages négatifs...) qui enseigne que pour nettoyer une fille il faut prendre beaucoup de précautions, "ce sexe est ouvert à toutes les infections, il faut le laver dans un sens particulier, ne pas introduire de caca dans le vagin"... Et on y croit quand on est une jeune maman, on veut tellement bien faire ! Mais en observant un peu on voit bien que quand un bébé fait caca dans ses couches, il y en a partout mais que ça part très bien dans le bain. Le vagin n'est pas un trou béant, ça, c'est une peur des femmes, la peur du viol. La vulve est fermée, certes pas avec un sphincter comme l'anus mais pas grande ouverte quand même ! Et si au lieu de nous imposer des lingettes ou de la ouate l'adulte utilisait comme pour lui.elle une douchette tiède, doucher le sexe et les fesses du bébé et bien le sécher avec une serviette petite et fine, en gaze de coton ou nid d'abeille. Euh oui... c'est vrai que peu d'adultes font ça dans notre société, générations PQ obligent !
1ère imprégnation malsaine et sans fondement : le sexe féminin peut s'infecter très facilement. L'hygiène est parait-il beaucoup moins évidente pour une fille qu'un garçon. Le sexe féminin est fait de plis nid à microbes ! Quelle honte de disgracier les fines muqueuses délicates de notre organe de plaisir si joli et sensible ! Le prépuce, le scrotum, les plis de l’aine chez un petit garçon présentent la même délicatesse et les mêmes replis que personne ne qualifie de nid à infections !
L'extrême : la mère d'une de mes élèves lui donnait des bains de siège avec de l'eau de javel !
2e imprégnation malsaine et sans fondement : "Veillez à pas déchirer l'hymen. C'est une fine peau qui peut se couper".
La virginité des filles, c'est important pour qui ? Le sexe de la fille est fragile, on peut le déflorer si on n'est pas précautionneux.
3e imprégnation malsaine : Ça continue à la maternelle : "Une fille c'est embêtant aux toilettes. Elles doivent s'asseoir, baisser collants, culotte ou pantalon. Les garçons c'est facile, on sort leur petit bout et voilà !" Eh oui et plus tard elle devra porter des soutien-gorge si elle ne veut pas avoir mal aux seins en courant par exemple. Pourquoi culpabiliser un humain pour ses différences anatomiques qui sont un fait ? Quelqu'un se plaint de la barbe des hommes qui pique quand elle repousse ? ou du sperme qui tache les draps quand on fait du sexe ?
La foune, c'est une gêne, voilà c'est ça le fait imposé aux petites filles, même faire pipi pose problème ! Comment un jour lâcher ça pour voir la beauté de ce sexe, le plaisir qu'il est capable de nous faire éprouver, l'émotion que sa beauté et ses mécanismes si perfectionnés peut engendrer chez nous ou chez notre partenaire...
Donc au manque de regard-désirant qui aurait pu venir du père, s'ajoutent pour la petite fille, les craintes véhiculées par les autres femmes concernant son sexe.
Puisque ce sexe est si bizarre, la fille préfère l'ignorer. Elle le sentira sensible peut-être par hasard assise sur un bras de fauteuil ou en faisant du poney mais sa main ne va pas naturellement tripoter ce sexe. Ce qui explique que les filles découvrent souvent tard leur clitoris, parfois à l'âge adulte. La masturbation n'est pas souvent acceptée et pratiquée.
Quant à l'intérieur du vagin, beaucoup trop d'interdits sont posés, elles ne pensent pas à l'explorer elles-mêmes.
Les petits noms pour désigner la vulve ou le vagin de la petite fille ne datent pas de très longtemps, pour ma génération il n'y en avait encore pas, on disait "la lune" comme pour le derrière. On dit d'ailleurs encore malheureusement un film de cul pour signifier un film de sexe...
D'autres messages directs ou non planent autour de ce sexe "Tu verras, quand tu te marieras" ou "quand tu rencontreras un homme" ou "c'est par là que passent les bébés". Rien n'est dit concernant un plaisir perso possible.
La fille attend donc, elle attend le regard de l'homme et elle attend l'homme qui la fera se connaître. Je viens encore de lire dans une histoire très bien écrite pourtant "Elle attend l'homme qui la fera femme, qui la révèlera à elle-même" ! Ce manque de regard-désirant et cette attente l'amènent à être toujours en quête de relation, d'approbation. Les filles parlent souvent plus tôt que les garçons, créant de la relation là où elles n'en sentent pas venir naturellement. Elles cherchent à plaire pour être vues.
Toutes les nuances se créent à partir de ça : toute sa vie la femme aura besoin d'être sécurisée sur le fait qu'elle est intéressante, qu'on la voit. Pour ça elle a besoin que l'homme qu'elle a choisi la regarde et dise ce qu'il ressent en étant avec elle.
Quant au sexe, elle développera une rage énorme en s'apercevant qu'on lui a menti. Aucun homme ne la révèle un jour à elle-même, où aurait-il appris à le faire ?
Côté CHOU :
Pour les bébés-garçons, tout démarre plus simplement. Leur sexe est regardé comme complémentaire par la mère. Mère et bébé-garçon, comme mère et foetus, continuent à former "le couple parfait".
Cette situation va être amplifiée si l'homme-père ne correspond pas aux attentes de sa femme-mère. La femme ne recevant pas ce qui lui plairait de son homme, elle va façonner son bébé pour en faire un homme idéal.
En général, le bébé-garçon éprouve peu le besoin de parler, il n'a rien à expliquer, rien qui lui manque, jusqu'à environ 2 ans.
Son sexe étant à l'extérieur et juste à portée de main, il découvre la masturbation comme allant de soi. C'est ce qui se dit, or le sexe de la fille est aussi à portée de sa main 🤣 les filles n'ont pas les bras plus courts !
Même si pour un garçon un interdit familial est posé on en parle. Plus tard, à l'adolescence, personne ne s'offusque de draps tachés même si c'est souvent passé sous silence.
Les difficultés pour le garçon arrivent dans une autre étape, sur un autre plan que le corps : dans la relation affective il a du mal à trouver sa place. Sa mère domine cette relation, il sent quelque chose d'étouffant, l'empêchant d'être lui hors de cette relation-fusion. Il va faire beaucoup de tentatives pour diriger la relation.
Beaucoup de "non" dans la vie d'un petit garçon. Un garçon est souvent moins vite "propre" qu'une fille. Refuser le pot est alors la première démonstration du besoin de ne pas se sentir dirigé.
Il fera des tentatives pour que son père le sorte de cette relation. Les relations avec les autres hommes plus tard découleront des réactions du père face à ses appels.
Rester proche de sa mère, compris sans parole et vu, tout en pouvant être lui, seul.
Toutes les nuances se créent à partir de ça : en fonction du comportement de la mère.
Si la mère est très étouffante, il aura aussi besoin d'être rassuré sur son droit à être un homme, qui passe souvent par le droit d'avoir un sexe et de l'utiliser. D'où les comparaisons de taille de pénis, de besoins de prouver qu'on est bon en sexe, qu'on est viril... Certains hommes ont une rage très souvent inconsciente ou inavouée contre leur mère qu'ils expriment en baisant le plus possible de femmes.
Toute sa vie dans sa relation à la femme, l'homme oscille entre l'envie de fusion et le besoin d'éloignement (seul ou avec d'autres hommes). Il ne trouve pas d'intérêt à mettre des mots sur ce qui se passe en lui.
Quant à la sexualité elle fait partie de ses besoins au même titre que manger, boire et dormir.
La mère dans cet article semble responsable de beaucoup de difficultés pour la vie à venir de ses enfants. Je précise ici et je complète dans un article suivant ("résumons") que le père par son absence a autant de responsabilités que la mère dans ses difficultés.
Il est temps d'entamer une nouvelle ère où la guerre des sexes se transforme en union pour le plaisir de chacun/chacune et des enfants qui naîtront de cette union !
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Je ne parle pas d'homosexualité, féminine ou masculine, dans ces articles hommes-femmes. J'ai reçu quelques homosexuel(le)s en séances mais pas suffisamment pour en tirer une expérience.
(suite dans "les enfants de Khajurâho")